Participation de la confédération Memur-Sen aux travaux de la 106e CIT de l`OIT

Participation de la confédération Memur-Sen aux travaux de la 106e CIT de l'OIT

13 Temmuz 2017, Perşembe

Une délégation de la confédération Memur-Sen de haut niveau composée d'experts et de conseillers et conduite par son président, Ali Yalçin, a pris part aux travaux de la 106e Conférence Internationale du Travail qui s'est tenue à Genève, Suisse, du 5 au 16 juin 2017. Cette année encore, plus de 5000 délégués du monde entier étaient au rendez-vous pour discuter des principaux enjeux du monde du travail. Des questions de gouvernance équitable et efficace des migrations de main-d'œuvre aux pires forme de travail des enfants en passant par le travail des femmes et des processus de recrutement équitables, les sujets de discussion n'ont pas manqué. L'objectif étant de parvenir à un travail décent, dans le respect des normes et conventions de l'Organisation internationale du travail (OIT).

Comme seule agence 'tripartite' de l'ONU, l'OIT a réuni cette année plus de 5000 délégués, des représentants de gouvernements, employeurs et travailleurs, de 187 États membres pour établir des normes internationales, élaborer des politiques et concevoir des programmes visant à promouvoir le travail décent pour tout le monde. De plus, l’OIT a aussi comme rôle de contrôler l’implémentation des conventions ratifiées au niveau national dans les Etats membres.

Cette année, les sujets centraux étaient notamment la promotion de la paix et de la stabilité dans les pays sortant d’un conflit, le renforcement de la gouvernance des migrations de la main d’œuvre et l’écologisation de l’économie.

Ces deux semaines de discussion ont permis à la délégation Memur-Sen de prendre part aux travaux de la CIT, de joindre ses efforts pour relever les défis que posent les crises, les migrations de main-d’œuvre et la transition écologique au monde du travail.

La 106ème CIT a ainsi adopté une nouvelle norme de référence, la recommandation sur le travail décent au service de la paix et de la résilience. Une nouvelle norme de référence qui offre un cadre normatif unique axé sur les mesures liées au monde du travail, pour prévenir les conflits et les catastrophes et pour répondre à leurs effets dévastateurs sur les économies et les sociétés, en accordant une attention particulière aux groupes de population vulnérables, comme les enfants, les jeunes, les femmes et les personnes déplacées. Les déplacements forcés dus aux crises économiques, géopolitiques et aux catastrophes sont d’une actualité brûlante. Des millions de travailleurs sont ainsi condamnés à l’errance et à la précarité, complètement exposés aux vicissitudes et intolérances de toutes natures.

« C’est une réponse vitale du monde du travail à des millions de personnes affectées ou déplacées par des crises ou des catastrophes. Non seulement nous sommes à leur écoute mais nous agissons pour elles, et avec elles», a déclaré le directeur général de l’OIT Guy Ryder, dans son allocution de clôture.

En outre, une commission spéciale s’est penchée sur la question des migrations de main d’œuvre et a invité l’OIT à jouer un rôle moteur dans la promotion du travail décent dans les migrations de main-d’œuvre, y compris dans le processus qui aboutira au Pacte mondial des Nations Unies pour des migrations sûres, ordonnées et régulières qui devrait être adopté en 2018.

Les conférenciers ont également débattu au sein des commissions, de principes et droits fondamentaux du travail, d’application des conventions et de justice sociale, conditions sine qua non pour bâtir un monde équitable. Un avis que partage Ali Yalçin qui estime que, pour que le dialogue social soit solide, « il faut que toutes les parties aient une bonne vision de la nature et du rôle de chaque acteur, qu’il y ait un respect mutuel et une mise en œuvre correcte des décisions prises ensemble. Quand on résume le syndicat à une organisation qui ne fait que revendiquer, c’est déjà une méconnaissance de l’organisation syndicale qui, je le rappelle, a essentiellement quatre fonctions: 1/ éduquer, 2/ prendre part à la normation, c’est à dire veiller à la mise en œuvre correcte des lois et des règlements pour permettre une vie judicieuse à toutes les populations, 3/ assurer une représentation dans les instances de décision et faire des propositions pour que la démocratie soit renforcée. 4/ La quatrième et dernière fonction, c’est la fonction revendicative.», a expliqué le chef de la délégation Memur-Sen.

S’agissant de la Commission de l’application des normes, cette dernière traite et examine les cas de non-implémentation ou infraction des conventions de l’OIT. A cet égard, la Turquie a fait l’objet d’allégations concernant le non-respect de la  Convention No: 135 de l’OIT, portant sur la protection des représentants des travailleurs dans l'entreprise et les facilités à leur accorder (Entrée en vigueur: 30 juin 1973). Le président Yalçin a précisé que, dans le cas présent, ces allégations n’étaient pas totalement justifiées. En effet,  dans un contexte de tentative de coup d’Etat particulièrement sanglant,  il faut donner du temps au temps, accorder sa confiance à la profonde tradition étatique et démocratique de la Turquie.  


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